Bibracte Numérique

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Bibracte numérique : un programme ambitieux

Un programme innovant pour développer un « écosystème archéologique numérique » afin de faciliter la rencontre, la communication, l’échange et la transmission entre les différentes communautés qui fréquentent Bibracte. 

Il s’est concrétisé dans quatre domaines d’action qui ont permis d’interconnecter toute la chaine opératoire de l’archéologie, le "cycle de vie" des données, depuis leur acquisition sur le terrain jusqu’à leur médiation auprès du grand public.

Infrastructure

De nouveaux points d’accès wifi sont accessibles aux visiteurs, dans le hall d’accueil du musée, dans le restaurant Le Chaudron et sur le site archéologique. Une partie de la connexion sur le site est assurée grâce à panneaux photovoltaïques. Cette couverture  a permis le déploiement de la Boussole de Bibracte.

Terrain

L’équipement numérique des chantiers de fouille a été développée sur le site du chantier école de la domus PC2 dans le cadre d’une recherche doctorale qui a bénéficié d’une CIFRE (Convention Industrielle de Formation pour la Recherche). Depuis, les archéologues travaillent en temps réel et améliorent ainsi la précision et la cohérence des informations enregistrées. Cela offre plusieurs avantages : visualisation rapide des données, possibilité d’utiliser des algorithmes d’analyse spatiale, couplage avec d’autres bases de données, etc. Ce protocole est aujourd’hui parfaitement opérationnel. Un guide a été rédigé pour le partager avec la communauté scientifique.

Recherche

La réflexion et les expérimentations sur la construction d’une chaîne de production de la connaissance archéologique et l’organisation de cette connaissance pour une diffusion auprès des différents publics ont préfiguré le projet SIAMOIS, lancé en janvier 2024.

Elles se sont appuyées entre autres sur la très grande infrastructure publique Huma-Num, notamment Nakala, entrepôt de données ouvertes, et le gestionnaire de thésaurus Opentheso pour exposer en ligne la terminologie de Bibracte dont l’ossature respecte les principes d’interopérabilité. 

Médiation

La diffusion des connaissances auprès des publics scolaires et touristiques s’appuie sur plusieurs outils, in situ et en ligne, développés par l’agence reciproque :

Les archives de la ville, au sein du musée de Bibracte, invitent à survoler l’oppidum et explorer les principaux vestiges à travers une cinquantaine de dossiers documentaires.

La Boussole de Bibracte propose sur smartphone une découverte du site archéologique avec 55 points d’intérêt géoréférencés, dont 3 bénéficient de contenus enrichis (360° et restitutions).

Le site bibracte.fr, dont les principes de navigation privilégient l’image et l’approche cartographique pour une immersion des internautes dans l’univers de Bibracte, offre deux outils spécifiques de médiation :

La Galerie virtuelle, qui invite les internautes à explorer les collections du musée de Bibracte, de façon libre en naviguant d’un objet à l’autre.

La Bibractothèque qui offre des ressources brutes (photos, vidéos, audios, publications…) et des dossiers thématiques organisés par types de médias, sujets d’étude ou domaines d’activité.

Des partenariats fructueux

Bibracte Numérique a bénéficié de l’appui et de l’expertise de différentes instances de l’archéologie française, notamment des unités de recherche et de service des campus de Besançon  (Maison des Sciences de l’Homme et de  l‘Environnement Claude Nicolas Ledoux), Lyon (Maison de l’Orient et de la Méditerranée, unité de service Persée, laboratoires ArchéOrient et ArAr), Nanterre (réseau FRANTIQ), Paris (laboratoire AOROC), auxquelles se sont joints l’Institut national de Recherche archéologique préventive (INRAP), l’Agence bibliographique de l’Enseignement supérieur, le musée d’Archéologie nationale, le musée d’Art et d’archéologie Joseph-Déchelette (Roanne) et la Société éduenne des Lettres, Sciences et Arts.

Ces partenariats ont pris la forme de réponses collégiales à des appels d’offres dans le domaine des Humanités numériques:

ArteBib (porté par le laboratoire ArAr, Lyon, et financé par le dispositif CollEx-Persée) a permis de publier en ligne le corpus des « petits mobiliers » de Bibracte sur la plate-forme Artefacts (2700 objets).

Bulliot, Bibracte et moi (porté par le laboratoire Archéorient, Lyon, et financé par le ministère de la Culture) a permis de transcrire avec l’appui d’une quarantaine d’amateurs et de l’intelligence artificielle les quelque 700 pages des carnets de terrain de Jacques-Gabriel Bulliot, fouilleur de Bibracte au XIXe siècle, en vue de leur partage sur la bibliothèque numérique Persée.

Bibracte, ville ouverte (porté par la maison des Sciences de l’Homme et de l’Environnement de Besançon et financé lui aussi par CollEx Persée) a permis la mise en ligne sur la plate-forme FRANTIQ, bibliothèque numérique d’archéologie, du catalogue de la très riche bibliothèque de Bibracte.

Lancé en 2018 et développé sur quatre ans, Bibracte numérique a notamment bénéficié d’un financement de la région Bourgogne-Franche-Comté (187.000€) et de l’Union européenne (FEDER, 310.000€).