Comment un grand clou en fer, d'apparence banale, peut-il nous en apprendre beaucoup sur l'organisation spatiale de la ville de Bibracte ?
En 2019, Sophie Krausz (université de Bordeaux-Montaigne) et Gelu Florea (université de Cluj-Napoca, Roumanie) avaient présenté la fouille du secteur des Grandes Portes, qui venait de commencer. Ce nouveau chantier de fouille intervenait vingt ans après la publication d’une première synthèse des recherches sur le tracé des fortifications de Bibracte et de leur porte principale, la Porte du Rebout. Les fouilles du rempart sur le secteur des Grandes Portes, situé à l’opposé du site par rapport à la Porte du Rebout, ont pour objectif de préciser l’histoire de ce système complexe de fortifications urbaines.
La découverte en contexte d’une fiche en fer atteste de la présence d’un murus gallicus, un type de fortification caractéristique des oppida (villes fortifiées) de l’Europe celtique, à la fin de l’âge du Fer.
Ce grand clou, en apparence banal, est aussi une mémoire des ressources minières du sous-sol et de savoir-faire multiples.